Dans le cadre du Festival Italien de Villerupt, ces deux films seront projetés à la Kufa (un à 17h30, un à 20h30) le 03 novembre :
2003. En pleine 2e Intifada, quelques colons israéliens s’accrochent dans les territoires occupés. Au milieu des bombardements qui frappent les deux camps, tous cherchent à s’évader d’un quotidien fait de mort et de destruction. Alors que les enfants palestiniens jouent à la guerre en vue d’intégrer la lutte armée, le petit Mahmud (Marwan Hamdan) passe son temps à la plage et rêve de surf. Il y croise Alon (Mikhael Fridel), un garçon de son âge qui partage sa passion, ainsi qu’un étranger trentenaire prénommé Dan (Tom Rhys Harries). Ce dernier est un ex-surfeur de renom accro aux analgésiques suite à l’accident qui a mis fin sa carrière. Il reste à Gaza en souvenir de sa sœur qui y est décédée alors qu’elle travaillait pour une ONG. Mahmud vit d’expédients avec sa maman Farah (Lyna Khoudri), veuve d’un martyr palestinien. Il réalise vite qu’Alon est le fils d’un couple de colons. Mais Alon et Mahmud s’émancipent des préjugés de leur entourage, ce qui finit par déranger.
Installé à Salerno, Orlando (Rocco Papaleo) est un homme froid, solitaire et parfois cynique. Il a mal au dos, ce qui le handicape dans son métier d’accordeur de pianos. Un jour, il croise le chemin d’Olga (Giorgia), une charmante physiothérapeute, qui lui diagnostique une contracture "émotionnelle". Elle tient à le soigner et pour cela elle lui demande de revenir la voir avec une photo de lui jeune homme (Simone Corbisiero). Cette demande inhabituelle et quelque peu inattendue pousse Orlando à partir à Lauria en Basilicate, le village de son enfance, en quête de cette photo. Il revit alors les différents évènements de son passé – sa mère Giacomina (Manola Rotunno), sa sœur Rosanna (Angela Curri) - qui l’ont conduit à devenir l’homme qu’il est aujourd’hui.
Un film qui pousse à l’introspection, à la remise en question sur fond de fresque sociale, de drame familial travaillant sur la mémoire, les fractures de jeunesse, une histoire d’acceptation de soi, de pardon, le tout rythmé de façon à être drôle tout en traitant sérieusement les possibles ravages de la solitude et de la mélancolie.