Marielise Aad, Charlotte Escamez, Laure Roldàn et Paul Pascot se rencontrent au Liban en octobre 2021 lors de la dernière pépinière d’artistes de la Commission Internationale du Théâtre Francophone. Liban, Luxembourg, France. Trois pays sur deux continents. Les ponts se créent. En janvier 2023, ils se retrouvent de nouveau au Liban après avoir reçu la bourse de recherche de cette même commission. Pour quoi faire ? Pour questionner les histoires qui se répandent sur les murs.
Aller droit dans le mur : courir à l'échec, au désastre - Entre quatre murs : enfermé, à l'intérieur d'une pièce, d'un logement, en prison. - Être au pied du mur : être devant ses responsabilités. - Être le dos au mur : ne plus pouvoir reculer, être obligé de faire front. - Faire le mur : quitter la caserne, l'établissement scolaire, le domicile sans permission et en général sans passer par la porte. - Se heurter à un mur : ne trouver aucun interlocuteur qui vous écoute, n'obtenir aucune réponse à une démarche.
Qu’est-ce que les murs ont à nous raconter ? Quelles histoires portent-ils ? Quelles traces laissent-ils dans nos imaginaires ? Derrière chaque mur, il y a sûrement une histoire. Chercher la source, l’essence de ses histoires. Enquêter. Restituer leurs souvenirs. Y superposer notre regard, notre écriture. Notre théâtre.
Après cette première phase de recherche à la HAMMANA Artist House, au Liban, l’équipe se retrouve à la Kulturfabrik pour une résidence où elle continuera l'enquête, sur d'autres murs, dans un autre pays, et recueillera de nouveaux témoignages. Nous prendrons comme point de départ les lieux investis afin de les mettre au centre de notre démarche, en passant par l’histoire de certains bâtiments et de leurs habitants. Après cette phase de terrain, nous commencerons à chercher la forme et à écrire la trame de cette aventure artistique qui se poursuivra sur différents territoires :
« Les murs parlent, je les écoute mais je ne les entends pas ».