Dans le cadre du Festival Italien de Villerupt, ces deux films seront projetés à la Kufa (un à 17h30, un à 20h30) le 01 novembre :
2015, Rome. Giovanni (Neri Marcorè) se réveille après un coma de trente-et-un ans, causé par la chute d’un drapeau lors d’un rassemblement en hommage à Enrico Berlinguer, ancien secrétaire général du Parti communiste italien. Cette renaissance, à l’âge adulte, est un bouleversement. Giovanni, qui pendant un temps caresse l’espoir de retrouver les liens qu’il avait avec sa famille, sa petite-amie et son parti politique, réalise que tout a changé. Le monde qu’il a connu n’est plus. Perplexe et nostalgique, Giovanni peut néanmoins compter sur le soutien de Giulia (Valeria Solarino), une religieuse qui a pris soin de lui pendant ses années d’hospitalisation, et de Léo (Fabrizio Ciavoni), un jeune homme qui souffre de mutisme sélectif. Grâce à eux, Giovanni recouvre sa forme physique, mais surtout, il accepte de poser un regard nouveau et bienveillant sur son présent et de donner un sens à cette deuxième existence.
Eli (Isabella Ragonese) et Vale (Eva Grieco), toutes deux la trentaine, sont amies. Eli est mère de quatre enfants et son mari Mario (Francesco Montanari) est au chômage. Elle est serveuse dans un bar à Rome et chaque matin elle se lève à quatre heures et demie et à deux heures de trajet, en bus et en métro, pour s’y rendre. Malgré ces trajets longs et usants, un patron peu conciliant (Francesco Acquaroli), elle travaille avec ardeur et bonne humeur. Vale, en revanche est célibataire, libre et ne vit que pour la danse. La nuit elle arrondit ses fins de mois comme performer en discothèque.
Eli et Vale, si différentes, ont gardé un rapport de profonde sororité, un lien qui résiste au poids écrasant des difficultés sociales imposées par la vie à Rome, qui n’est pas facile lorsqu’on n’a pas d’argent. Toutefois, l’amitié ne suffit pas toujours à résoudre les difficultés matérielles et soulager l’épuisement d’Eli, véritable mère courage, qui se bat contre une réalité qui la dépasse et ne la ménage pas.