Née de la volonté de l’équipe de la Kulturfabrik de soutenir la scène artistique locale, la Squatfabrik est un programme de courtes résidences artistiques né en 2020, en pleine pandémie mondiale. Suite au succès rencontré, le projet est devenu un incontournable de la Kufa et est de retour pour une quatrième édition le 2 mai 2023.
Quatre duos d'artistes (toujours composés d'un artiste du territoire et d'un artiste européen) sont en résidence à la Kufa entre mai et novembre 2023.
Le premier duo d’artistes de cette quatrième édition est Justine Blau (LU) & John Herman (DE). Leur Get-Out (qui sonne chaque fin de résidence) aura lieu le jeudi 25 mai 2023, de 18h à 22h.
Justine Blau (LU)
Justine Blau adopte dans son travail une approche pluridisciplinaire, mêlant sculptures, installations, photographies et vidéos. À travers ses projets elle traite des questions ontologiques sur le rapport de l'homme à la nature, à l'image et au monde vivant. Elle crée des œuvres qui jouent sur notre perception et interpellent nos sens, en utilisant fréquemment des techniques d'illusions analogiques et numériques. Son travail nous a transportés à l'époque des premières expéditions, d'un atterrissage sur Mars et d'une visite à l'herbier de Darwin, offrant une réflexion - souvent avec une pointe d'humour - sur la façon dont les reproductions médiatisées de la nature façonnent notre conscience mentale et sociale de notre environnement. Son travail comprend de nombreuses collaborations avec des magiciens, des conteurs, des tisserands, des scientifiques, etc. Préoccupée par l'effacement de la distinction entre le réel et le virtuel et intéressée par le clivage nature/culture, elle a commencé à ses débuts à créer des collages, des constructions visuelles tridimensionnelles, en empruntant des techniques optiques du passé, comme le trompe-l'œil, la miniature ou le panorama.
John Herman (DE)
John Herman est un « artiviste » autodidacte résidant en Allemagne. Il explore les thèmes de la guerre et de la paix, de la sociologie visuelle et de la communication socio-politique au travers de formes d’expression artistiques variées, allant de la performance à la vidéo ou à la photographie. Pourtant, John Herman rejette le titre d’artiste. Ses œuvres se nourrissent de son expérience extrême de la guerre, à une époque où il combattait comme soldat volontaire aux côtés de mouvements de libération en Afrique et au Moyen-Orient. Il a également travaillé sur la scène musicale internationale, comme agent artistique, directeur de tournée et programmateur pour une série de concerts de musique du monde mettant à l’honneur le Proche-Orient où il a vécu une dizaine d’années.