Dans le cadre du Festival Italien de Villerupt, ces deux films seront projetés à la Kufa (un à 17h30, un à 20h30) le 10 novembre :
Gian (Andrea Renzi), 65 ans, professeur d’ethnomusicologie, vient de perdre sa femme et brutalement il est frappé d’amnésie. Sa fille Miriam (Sara Serraiocco), qu’il ne reconnaît pas, vient s’installer chez lui et sur le conseil du médecin, elle essaie de l’aider en lui proposant de consulter de vielles photos et un lot de petits carnets sur lesquels il tenait son journal. Mais les mots qu’il lit lui semblent écrits par un étranger et sur les photos toutes les femmes se ressemblent. Une seule retient son attention, un polaroïd qui le montre jeune (Emilio Scarpa) assis sur une plage aux côtés d’une fille, Leila (Lise Lomi). Peu à peu il arrive à reconstituer le moment : un étranger qui passait par là leur avait proposé de les photographier et lui avait remis le cliché. Cet événement se rattache à une date, le 8 octobre 1983, où il devait la revoir à Tunis. Un rendez-vous qu’ils s’étaient fixés sur la plage, cinq mois auparavant, avant qu’elle prenne un train et disparaisse. Mais elle n’est pas venue. Gian retrouve des souvenirs, épars, comme dans un puzzle, sous forme d’images suggestives, comme dans de vieux films mystérieux.
1918. La guerre, on le sent, est proche de la fin. Elle n’en est que plus violente. Dans un hôpital militaire proche du front, les blessés affluent. Deux médecins, Stefano (Gabriel Montesi) et Giulio (Alessandro Borghi), amis de longue date, ont des attitudes différentes. Stefano considère que sa mission consiste à renvoyer au front ceux qui montrent le moindre signe de validité. L’armée a besoin d’hommes. Il est surtout obsédé par ceux qui simulent la folie ou qui se sont volontairement mutilés. Giulio est beaucoup porté plus à écouter les blessés, à reconnaître leurs invalidités et leurs traumatismes. Mais Stefano est capitaine et Giulio est sous ses ordres. Leur longue amitié modère le conflit jusqu’au moment où arrive une nouvelle infirmière, Anna (Federica Rosellini), leur amie à tous deux. Elle partage les valeurs militaristes de Stefano tout en se sentant humainement proche de Giulio. Une nouvelle maladie fait son apparition, très contagieuse et mortelle, qui nécessite de nouvelles mesures sanitaires. Giulio s’y attelle, Anna l’accompagne.