Né de la volonté de l'équipe de Kulturfabrik de soutenir la scène artistique locale, la Squatfabrik est un programme de courtes résidences artistiques né en 2020, en pleine pandémie mondiale. Fort de son succès, le projet est devenu un incontournable de Kufa et fête sa cinquième édition. Quatre duos d'artistes (toujours composés d'un artiste local et d'un artiste européen) sont en résidence à Kufa entre avril et septembre 2024.
Le premier duo d'artistes de cette cinquième édition est composé d'Alexandra Uppman (LU) & Collectivo Ayllu (ES), qui seront en résidence du 22 avril au 19 mai 2024. Leur Get-Out (qui marque la fin de chaque résidence) aura lieu le vendredi 17 mai (de 18h à 21h) dans la Galerie. Vous pourrez y faire plus ample connaissance avec les artistes et discuter de leurs projets et de leur résidence autour d'un verre offert par Kufa.
Alexandra Uppman (LU)
Diplômée de l'Ecole de Recherche Graphique de Bruxelles, Alexandra Uppman (née en 1991) est une artiste finlandaise et luxembourgeoise de langue suédoise basée au Luxembourg. Sa démarche artistique est née dans la forêt. En reliant ses différents pays d'origine, elle questionne les notions d'appartenance et de Heimat (foyer) à travers notre lien avec les forêts et la nature. Ces questions sont entrelacées et influencées par la culture de la musique métal. Dans ses travaux plus récents, elle explore l'esthétique des objets ménagers anciens et du folklore rural. Elle travaille principalement au fusain à l'huile sur papier ainsi qu'à la sculpture, et expérimente la création d'installations plus atmosphériques.
Collectivo Ayllu (ES)
Le Collectif Ayllu est un groupe de recherche collaborative et d'action artistique et politique formé par des migrant·es, des personnes racisées, des dissident·es sexuels et de genre des anciennes colonies espagnoles d'Amérique latine et des Caraïbes. Iels vivent et travaillent entre Madrid et Barcelone. Le collectif est né en 2017 (à partir du collectif activiste Migrantes Transgresorxs, créé en 2009) et propose une critique du colonialisme, de la blancheur et de l'hétérosexualité, en réalisant des productions artistiques dans de multiples formats et en générant des processus d'éducation collective, de médiation et de production scripturale. Ayllu - qui, en langue quechua, désigne une famille élargie - représente une communauté d'affections, une famille tissée à partir de différents lieux, récupérant des mémoires ancestrales et se déplaçant, avec d'autres poétiques, vers de futurs lieux collectifs.